Salut BONHOMME,
Il y a 1 an déjà tu nous quittais…
Le temps passe si vite… et c’est si long à la fois… de ne plus recevoir ton amour inconditionnel, de ne plus avoir mon confident à mes côtés,
Celui qui peu importe mes projets et mes idées de fou me disait convaincu et d’un ton fort assuré « t’es capable! »,
Mon chum de cinéma avec qui je pleurais émue devant une si douce et belle histoire,
Mon historien et analyste personnel des conflits internationaux et de la situation politique mondiale,
Celui avec qui je pouvais discuter de tant de sujets en tête-à-tête au St-Hubert BBQ,
Celui à qui je pouvais transférer des vidéos niaiseux et drôles et qui aimait véritablement ça,
Celui qui avec sa sagesse me calmait dans mes moments impulsifs de révolte contre les douloureuses injustices que je vivais,
Celui qui savait me ramener avec tact quand je dépassais les bornes,
Celui qui me disait sans cesse « Lâche pas! » et devant qui, un si grand exemple de courage, je me devais de ne jamais lâcher,
Celui qui m’a ramassé en petites miettes suite au décès de mon meilleur ami et qui a su comprendre ma peine avec une réconfortante compassion,
Le kid kodak grâce à qui j’ai aujourd’hui tant de souvenirs des agréables moments passés ensemble, et grâce à qui j’ai de superbes montages artistiques photographiques improvisés,
Le pince sans rire et farceur qui aimait tant faire sourire les gens, et qui m’a tant fait rire!
Celui qui m’a dessiné son même petit bonhomme fétiche sur des bouts de papiers, de serviettes de table et des napperons durant près de 40 ans et dont je conserve une collection inestimable,
Celui avec qui j’ai regardé Johnny Carson de nombreux soirs, ainsi que la soirée des Oscars et ce, religieusement à chaque année, bulletin de vote et « gagures » à l’appui, et qui me répétait « Un jour, tu l’auras toi aussi ton Oscar!»
Celui avec qui j’ai eu l’immense bonheur de jouer devant public lors de soupers-spectacles et faire des tournées à travers le Québec, et de veiller très tard le soir!
Celui avec qui j’ai eu la chance de visiter plusieurs terrasses ensoleillées l’été pour débattre sur «comment changer le monde»,
Celui qui m’a appris que pour vivre, il faut être passionné pour quelque chose, peu importe quoi,
Celui qui par son besoin de créer m’a transmis ses passions,
Celui qui a su être créatif et passionné jusqu’au bout,
Celui qui m’a tant écrit et permis de m’exprimer par ce médium qu’est l’écriture, surtout quand les mots pèsent trop lourd et que l’expression orale est difficile.
Celui qui m’a appris que se souvenir des dates de fêtes de ses amis(es) et les personnes qui nous sont chères, c’est important! Peu importe ce que les gens disent!
Celui qui a su prendre le téléphone à de multiples occasions, non seulement pour jouer des tours mais bien pour féliciter un comédien de sa performance qu’il venait de voir à la télé par exemple, ou encore pour saluer des gens qu’il appréciait, même s’il ne les avait pas vu depuis des années, en se disant; «C’est important de dire aux gens qu’on les apprécie»,
Celui qui aimait sa solitude tout en appréciant la présence des gens à la fois, m’a appris à être bien seule, avant d’être bien avec les autres,
Celui qui a su me donner l’exemple en se tenant toujours la tête haute, malgré tout,
Celui qui m’a transmis son courage, sa ténacité et sa force psychologique en ne jetant jamais la serviette, malgré les embûches de la vie… et elles furent nombreuses,
Celui qui me devinait et me tendait l’oreille en période de doute, celui qui savait comment me faire parler dans les moments difficiles,
Celui qui espérait tant que son billet de loto occasionnel me permette de passer à travers mes vieux jours sans tracas financier, contrairement à lui,
Celui qui désirait tant que je ne connaisse pas la souffrance, et qui était prêt à souffrir pour moi,
Celui qui m’a permis de croire que « si on veut, on peut!» et surtout que « tout est possible!»
Celui qui m’a montré à dire « ayoye » dès qu’on nous pile sur l’orteil, afin d’éviter de perdre son pied plus tard,
Celui qui m’a dit juste avant de partir; «Fais ce que tu veux et ce que tu peux de ta vie. Ne fais rien simplement que pour plaire aux autres et peu importe ce que les gens pensent de toi. Souviens toi que tu n’as rien à prouver à personne. Tu les as fait tes preuves, tu es capable de tout!»
Celui qui aurait tant aimé faire plus, et pour qui j’aurais tant aimé pouvoir faire plus,
Celui qui par son humilité, m’a appris la vie! Et que bien qu’elle puisse parfois être dure, ingrate et difficile cette vie, qu’elle mérite d’être vécue!
Celui de qui j’ai hérité de tant de belles qualités et de défauts et qui font de moi qui je suis aujourd’hui,
Un père… c’est tout ça… c’est la vie… et c’est irremplaçable!
Tu fus un être tout à fait extraordinaire!
Je te dis MERCI de m’avoir fait connaître la vie, et je remercie la vie de m’avoir permis te connaître.
On se revoit un jour, de l’autre côté.
Sois bien! Je t’aime
Natxx